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On entend beaucoup parler actuellement de cloud computing, sans qu'il ne soit toujours précisé la nature de cette solution informatique et son intérêt pour les entreprises. Voyons ensemble en quoi le cloud computing consiste et comment il peut contribuer au développement de votre business !
01. Qu'est-ce que le cloud computing ?
02. Les principales utilisations
03. Les avantages du cloud computing
04. Les inconvénients du cloud computing
05. Comment choisir son fournisseur de cloud computing ?
Les anglophones auront repéré dans cette expression, souvent utilisée telle quelle en français, les mots anglo-américains cloud, signifiant nuage, et computing, désignant tout ce qui est informatisé.
La présence d'un terme signifiant nuage dans cette expression peut être surprenante pour quelque chose qui n'a rien à voir avec la météorologie, mais elle remonte en fait aux débuts d'internet : les consultants en informatique avaient alors pour habitude de représenter l'espace indéterminé de ce nouveau réseau qu'était le net par une sorte de nuage vite esquissé, et le terme américain désignant le nuage est depuis resté dans le jargon informatique pour désigner ce réseau.
Le cloud computing désigne ainsi tout usage informatique à distance, dans lequel intervient le réseau internet et une infrastructure mutualisée virtualisée ; en revanche les opérations au sein d'un réseau privé d'entreprise (réseau intranet) ne sont pas concernées par ce vocable, même si certaines briques technologiques peuvent être communes avec les solutions de cloud computing.
Le stockage en ligne a sans doute été la première application du cloud à être largement utilisée par les entreprises. Cela permet de disposer d'une sauvegarde physiquement indépendante des données qui sont de plus en plus au cœur de la valeur d'une entreprise. C'est aussi un moyen d'accéder plus aisément aux données depuis divers lieux : ainsi par exemple un salarié en télétravail disposera des mêmes informations que s'il était physiquement à son bureau !
L'utilisation d'applications en ligne, sans aucune installation physique sur les postes des utilisateurs, est l'étape suivante du cloud computing. Un type d'application classique en la matière consiste à déployer une e-boutique pour pouvoir vendre les produits de son entreprise : nombre de solutions sont totalement en ligne, permettant de gérer avec souplesse toutes les nouveautés de l'entreprise et de les proposer directement à la vente aux internautes.
De nombreuses autres applications sont désormais disponibles en computing à distance : il est par exemple possible d'avoir une solution comptable totalement virtualisée dans le cloud et d'éviter de devoir lutter avec des déploiements de version à chaque évolution des normes comptables ou fiscales, ou de gérer les dossiers médicaux de ses patients avec une telle solution à distance.
L'un des principaux avantages du cloud computing réside dans la possibilité de monter en puissance rapidement, sans être limité par la taille des disques durs ou par la puissance des serveurs dont on dispose au sein de son centre informatique.
On parle souvent de scalabilité (un mot dérivé de l'anglais scalable, signifiant dimensionnable) pour résumer cette possibilité, grâce à la virtualisation, de faire varier aisément la capacité de computing informatique dont on dispose.
Cette facilité est particulièrement appréciable pour un business en plein développement, qui ne risquera pas de voir son développement enrayé par un stupide problème de capacité informatique, avec tous les inconvénients que l'on peut imaginer en matière de chiffres d'affaires comme de réputation !
L'informatique est un métier et il n'est pas évident de faire tourner un système informatique en réagissant au quart de tour aux éventuels incidents (panne matérielle, bug logiciel, attaque de hackers, etc.). Il faut véritablement un spécialiste, voire plusieurs, pour maintenir à niveau cette infrastructure désormais vitale pour la plupart des entreprises.
Les très grandes sociétés peuvent se permettre d'avoir des services informatiques internalisés, regroupant tous les spécialistes nécessaires (architecte réseau, gestionnaire de base de données, spécialiste sécurité, etc.) et d'assurer le maintien des compétences de leur équipe, indépendamment des congés (vacances, maladie, grossesse, etc.) et des départs (démission, retraite, etc.).
Les petites sociétés n'ont souvent pas la taille critique nécessaire pour monter un tel service et risquent de dépendre d'un seul homme (ou d'une seule femme) pour gérer leur informatique, avec tous les inconvénients qui peuvent en découler en cas de départ ou d'absence inopinée de cette personne précieuse.
Recourir au cloud computing revient à mutualiser les compétences humaines nécessaires à la gestion du système informatique et à diminuer sa vulnérabilité par cette mutualisation.
Les logiciels évoluent sans cesse, notamment pour répondre à de nouvelles contraintes réglementaires ou pour pallier des failles de sécurité.
Si vous utilisez une solution informatique déployée sur vos différents ordinateurs ou serveurs, il va vous falloir déployer chaque nouvelle version sur chaque ordinateur, ce qui relève vite du casse-tête : si par exemple vous avez un commercial qui ne passe que rarement au siège de la société, vous serez obligés de programmer un passage pour mettre à jour le logiciel déployé sur son PC portable !
Au contraire avec le cloud computing, c'est votre fournisseur qui se charge de tout et les mises à jour sont quasiment transparentes - au maximum, vous aurez une interruption très brève de service au moment de la bascule de version, mais ce n'est même pas systématique.
Le premier risque lié au cloud computing est l'indisponibilité du réseau : en cas de panne d'internet, l'entreprise peut se retrouver quasiment bloquée, faute d'accès à ses applications ; ce cas est heureusement très rare, de nombreuses solutions de redondance étant la plupart du temps prévues !
Un cas plus fréquent est l'encombrement du réseau, si les accès de l'entreprise ne sont pas suffisamment dimensionnés au regard des volumes qu'elle traite, ou la latence, si les serveurs sont très éloignés.
L'entreprise reste bien évidemment propriétaire de ses données, mais elle a peu de moyens de contrôler ce que son fournisseur de cloud computing fait pour en assurer la confidentialité.
En particulier, si elle choisit un fournisseur américain, elle peut craindre des violations du RGPD (Règlement Général sur la Protection des Données personnelles) : la loi américaine oblige, dans certains cas, les sociétés américaines à fournir à l'administration américaine les données dont elles disposent, sans même en aviser la personne qui leur a confié ces données !
Si vous êtes convaincus que le moment est venu pour vous de sauter le pas et de passer au cloud computing, il faut avoir en tête quelques critères :
Si votre entreprise est située en outremer (DOM / ROM), ou possède une activité dans ces régions, tentez de privilégier les fournisseurs ayant une présence locale.
Si vous souhaitez en apprendre davantage sur l'externalisation des données de votre entreprise, nous vous invitons à consulter notre page dédiée ou à télécharger gratuitement notre guide pour saisir l’ensemble des enjeux liés à l'externalisation du système d’information : Cloud public, cloud privé, quelle solution d'hébergement pour votre entreprise ?