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Les solutions de cloud computing sont de plus en plus populaires parmi les entreprises. Utiliser un logiciel hébergé à distance permet en effet de s'affranchir des complexes problématiques de déploiement et de maintenance. Il arrive cependant que les utilisateurs, employés ou clients, se plaignent de lenteurs… Comment trouver l'origine de ces éventuels ralentissements et les résoudre ?
01. Quels sont les éléments du SI pouvant produire des lenteurs ?
02. Comment prévenir les lenteurs de votre logiciel ?
03. Les avantages de l'hébergement de proximité
04. La sécurité réseau
Les lenteurs peuvent provenir d'un sous-dimensionnement des serveurs hébergeant le logiciel : pas assez de CPU disponible, pas assez de mémoire allouée, pas assez d'espace disque. Ce type de problème est fréquent avec les systèmes classiques dédiés, souvent dimensionnés au plus juste et pas forcément aptes à supporter une montée en puissance.
Il peut aussi arriver avec une solution hébergée, si les ressources allouées par l'hébergeur sont insuffisantes au regard des besoins de l'entreprise cliente ; l'un des avantages d'une solution hébergée est cependant ce qu'on appelle la scalabilité, c'est-à-dire la possibilité de redimensionner aisément le système. Les lenteurs sont alors faciles à corriger en agissant sur les ressources allouées à l'entreprise cliente pour son utilisation du logiciel.
Les lenteurs observées sur un logiciel peuvent aussi être liées à un débit insuffisant pour acheminer toutes les données vers les utilisateurs finaux (clients ou employés de l'entreprise en fonction des situations). Le phénomène est alors l'équivalent dans le monde virtuel d'un embouteillage dans le monde réel : le délai d'acheminement est considérablement allongé et le logiciel devient quasiment inutilisable par moments !
Lorsqu'il s'agit d'utilisateurs au sein d'une entreprise, de telles lenteurs sont souvent assez faciles à caractériser : elles se produisent à peu près systématiquement aux mêmes heures ou jours, par exemple le matin à 09h00 lorsque tous les utilisateurs se connectent au logiciel ou à la fin du mois lorsqu'il est impératif pour eux de fournir des données mensuelles.
Lorsqu'il s'agit d'utilisateurs externes, par exemple des clients se connectant sur une e-boutique, les lenteurs peuvent en revanche passer inaperçues dans un premier temps. Il est dans ce cas très important d'être à l'écoute des retours clients, par exemple en prenant le temps d'analyser les plaintes parvenant au centre de services de l'entreprise.
Une source de lenteurs moins connue mais redoutable est due à la distance physique entre serveurs et utilisateur final. L'information voyage certes à une vitesse proche de la lumière dans les câbles sous-marins ou via les satellites, mais il faut ajouter au temps de trajet stricto sensu les multiples passages par des routeurs et autres serveurs intermédiaires. Des spécialistes de Google, entreprise de référence dans ce domaine, estimaient ainsi qu'il fallait compter un minimum de 150 millisecondes (soit 0,15 seconde) pour un aller-retour entre Californie et Europe !
Cette estimation est un minimum pour les DOM utilisant une solution de cloud computing dans l'hémisphère nord pour leur logiciel : la latence minimale risque d'être doublée par un trajet DOM/Métropole suivi d'un trajet Métropole/Amérique du Nord, pour peu que l'architecture sollicitée ne soit pas optimale ! Les lenteurs imputables à cette latence sont bien entendus d'autant plus sensibles que les allers-retours nécessaires à l'utilisation du logiciel seront nombreux.
Mieux vaut prévenir que guérir ! Rien ne sert d'attendre que les lenteurs deviennent un problème pour votre entreprise, en provoquant la colère de vos employés ou la désaffection de vos prospects et clients ; avec la vitesse des réseaux sociaux, un tel problème peut même durablement nuire à la réputation de votre entreprise pour peu que les mécontents se répandent sur votre compte…
N'hésitez pas à majorer un peu les recommandations de l'éditeur de logiciel : si par exemple celui-ci vous recommande de prévoir telle quantité de mémoire ou de disque par utilisateur simultané, faites vos calculs sur la base du double, cela vous donnera une marge de sécurité ! Ne sous-estimez pas non plus le nombre d'utilisateurs en pointe : ceux-ci ont souvent l'idée de se connecter au même moment, et ils peuvent être plus nombreux à un instant T que vous ne l'auriez cru !
Vérifiez également, en particulier dans le cas d'un logiciel utilisé en interne dans votre entreprise, la bande passante que vous avez prévu pour votre connexion internet, sachant en plus que celle-ci sera partagée avec les autres utilisations. Là encore, si l'éditeur du logiciel vous recommande une bande passante minimale, prenez une valeur plus importante que celle souvent calculée au plus juste.
Une fois que vous vous serez prémunis contre ces sources de lenteurs, il vous restera l'inévitable latence. Inévitable ? Pas forcément ! La solution pour la réduire drastiquement s'appelle le edge computing.
Les anglophones seront peut-être surpris de ce nom qui signifie littéralement "calcul au bord". Le bord désigne en l'occurrence l'extrémité du web la plus proche de votre entreprise ! L'idée est d'éviter d'avoir à acheminer les données à travers tout le web, en étant tributaire du délai d'acheminement intercontinental, en choisissant au contraire de se tourner vers des serveurs plus petits et plus proches. La latence est ainsi automatiquement réduite :
Solliciter un hébergeur proche, comme par exemple Exodata dans les départements ultramarins, est ainsi une excellente façon de se prémunir contre les lenteurs imputables à la latence. Cette prévention des lenteurs est déjà un plus appréciable en soi pour une entreprise, mais ce n'est pas le seul…
La proximité du edge computing n'a pas seulement pour avantage de réduire la latence incompressible et donc les lenteurs d'accès au logiciel. Elle évite aussi le recours aux câbles sous-marins, qui peuvent être subitement coupés en raison d'un chalutage malheureux - c'est déjà arrivé !
Une entreprise qui recourt à un hébergeur de proximité pour son logiciel n'est plus dépendante que des réseaux locaux (qui seraient de toute façon sollicités par des solutions de cloud computing lointaines), plus faciles à réparer en cas de problème.
Faire appel à un hébergeur de proximité, c'est aussi l'assurance pour une entreprise d'avoir un interlocuteur proche et francophone. C'est quand même beaucoup plus simple si vous avez un problème que de pouvoir compter sur quelqu'un près de chez vous, dont les horaires sont les mêmes que les vôtres et qui parle français comme vous !
Faites donc le choix de la raison en choisissant de sous-traiter l'hébergement du logiciel de votre entreprise à un prestataire local.
Si vous souhaitez en apprendre davantage sur l'externalisation des données de votre entreprise, nous vous invitons à consulter notre page dédiée ou à télécharger gratuitement notre guide pour saisir l’ensemble des enjeux liés à l'externalisation du système d’information : Cloud public, cloud privé, quelle solution d'hébergement pour votre entreprise ?