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Alors que 82 % des organisations constatent une progression de l’industrie de la sécurité informatique dans la lutte contre les cybermenaces, cette prise de conscience est entamée par des pratiques sécuritaires volontairement nuisibles dans des domaines sensibles comme la sécurité des comptes à privilèges, l’accès à distance de fournisseurs tiers et le cloud, selon les résultats d'une étude internationale commissionnée et publiée par CyberArk.
01. Un cyber-état d'esprit : trouver l’équilibre entre peur et excès de confiance
02. De nouveaux risques émergents
03. L'impact d'une intrusion dans les données clients et la responsabilité des entreprises
La 10e enquête annuelle internationale « Threat Landscape Report » sur le paysage des menaces avancées 2016 de CyberArk, porte sur « la cybersécurité : hier, aujourd'hui et demain ». Ce rapport examine si les entreprises internationales ont appris et appliqué les leçons sur les cyberattaques, et comment leurs priorités en termes de sécurité et de prises de décisions sont influencées. Il en ressort que, malgré les campagnes de sensibilisation, les mauvaises pratiques de sécurité sont toujours présentes.Cette prise de conscience a engendré plusieurs actions majeures :
Malgré cela, 40 % des organisations stockent toujours les mots de passe admin et de comptes à privilèges dans un document Word ou Excel, et 28 % utilisent un serveur partagé ou une clé USB.
De plus, 49 %, soit près de la moitié des organisations, autorisent des fournisseurs extérieurs (comme les entreprises de gestion logistique et informatique) à accéder à distance à leurs réseaux internes. Bien que la majorité des sondés sécurisent et surveillent cet accès, les entreprises du secteur public sont celles ayant le moins de contrôle en place pour l'accès des fournisseurs extérieurs ; 21 % d'entre elles n'ont aucune sécurité et 33 % ne surveillent pas cette activité.
Les organisations adoptent de plus en plus un état d'esprit post-intrusion, c'est-à-dire qu'elles se préparent à gérer une cyberattaque et à adapter leur activité en cas d'intrusion. Cette anticipation conduit à des mesures positives pour la planification post-intrusion, mais on peut se demander si cet excès de confiance n'affecte pas leur capacité à se protéger contre les cyberattaques :
Cette préparation appropriée est affectée par un manque de communication et de tests.
Concernant l’identification des étapes les plus difficiles à gérer lors d’une cyberattaque, les installations intempestives de malware sont classées en premier (41 %), suivies par une appropriation des comptes à privilèges (25 %).
Alors que les cyberattaques continuent d’être commises contre des institutions de confiance comme les gouvernements, les systèmes financiers et les services publics, les sondés ont identifié quels types de cyberattaques ou de cyber tactiques les inquiètent le plus. Les répondants ont également partagé les scénarios qui selon eux représentaient la menace potentiellement la plus catastrophique.
L'enquête a montré une image globale variée en termes de préparation pour une surveillance réglementaire accrue et en termes d’impact sur des programmes de cybersécurité et de responsabilité :
« Les résultats du Threat Landscape Report international de cette année montrent que ce n'est pas parce que les organisations sont sensibilisées à la cybersécurité qu'elles sont toujours en sécurité. Les organisations sapent leurs propres efforts en ne mettant pas en place des bonnes pratiques connues sur les potentielles vulnérabilités associées aux comptes à privilèges, à l'accès des fournisseurs extérieurs et au stockage des données sur le cloud, explique John Worrall, Chief Marketing Officer chez CyberArk. Il n'y a qu'un pas entre la préparation appropriée et l’excès de confiance. La majorité des cyberattaques résultent d'une mauvaise hygiène de sécurité, les organisations ne peuvent pas se permettre de perdre de vue leur sécurité en général en essayant de répondre à la menace du jour. ».
Source : infodsi.com